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Rencontre avec Gert Jan Koopman, DG Budget de la Commission européenne le 14 septembre 2021

Gert-Jan Koopman, Directeur général du Budget de la Commission européenne, a magistralement présenté aux membres du Cercle des Européens les avancées réalisées par l’Union européenne pour faire face à la crise sanitaire et économique sans précédent provoquée par l’épidémie de Covid-19.

Il est évident que, en un temps record, les dirigeants européens ont su mettre en place à l’unanimité un dispositif qui a évité à l’Europe de sombrer dans la dépression et le chômage massif. L’Union européenne en cela s’est montrée mieux préparer qu’en 2008 lors de la crise financière et bancaire causée par les subprimes.

Trois avancées parmi d’autres doivent être mises en exergue :

1. Le plan de relance dit NextGenerationEU dotée de plus de 800 milliards d’euros permettant de doubler le montant des crédits à allouer à des projets de développement économique ; 57% de ces fonds étant dédiés à la transition écologique et numérique.
2. Le lancement d’emprunts européens, les Eurobonds, que la France appelait de ses vœux et que l’Allemagne sous l’impulsion d’Angela Merkel a finalement acceptés ; l’effet étant de transformer la Direction générale du budget de la Commission européenne en véritable trésorier de l’Europe. Ce pas gigantesque permet en particulier aux Etats moins bien notés sur les marchés internationaux de capitaux de bénéficier du triple A de l’Union européenne.
3. Enfin, les dirigeants européens ont subordonné l’allocation des fonds à des conditionnalités, notamment le respect de l’état de droit par les Etats bénéficiaires.

La solidarité européenne est donc en marche. Ces avancées ont été adoptées après 4 jours de débat en Conseil européen. Leur prix est non seulement, comme en 2008, la relaxation des règles en matière d’aides d’Etat, mais la levée des obligations tirées du Pacte de Croissance et de Stabilité. Par ailleurs, la question de l’augmentation des ressources propres est plus que jamais d’actualité.

Ceci ne doit pas aller vers le renoncement définitif aux règles communes de rigueur à terme. Par ailleurs, l’Union et les banques européennes (BEI et BERD, notamment) devraient songer à étendre les conditionnalités aux aides généreuses qu’elles octroient à certains pays et leurs entreprises qui sont loin de respecter l’état de droit !